17 Septembre 2017
Voici un article un peu spécial car j'ai compilé toutes les questions que j'ai reçu depuis l'ouverture du blog pour partager mes réponses avec tout le monde.
Bien entendu, je n'ai pas indiqué qui m'a posé ces questions mais ces personnes sont libres de se manifester en commentaire.
Pour faciliter la navigation, j'ai regroupé les questions en thèmes que vous pouvez trouver ci-dessous :
Appâts | Techniques de pêche | Lancer |
Montages | Sorties pêches | L'auteur du blog |
A chaque sortie | Régulièrement | Rarement | Très rarement |
---|---|---|---|
Le ver de sable Le couteau La demi-dure |
La dure Le bibi Le ver américain |
Le ver de chalut Les crabes La coque rouge |
Le mouron La crevette La piade |
Le couteau décortiqué se prête mieux à la pêche à longue distance comme je l'explique dans cet article.
J'ai pour habitude de couper les gros couteaux en deux pour charger deux hameçons. D'un coté le pied, et de l'autre le mou (tripes et parties molles) que je ficelle sur une aiguille de gros diamètre (1.5mm). En général, j'ai plus de touches sur le mou que sur le pied du couteau. Ne jetez donc surtout pas le mou, c'est la meilleure partie de l'appât !
Le crabe vert reste une valeur sûre quoi qu'il arrive mais je le classe quand même après les trois autres.
Pour contourner le problème vous pouvez ficeler la carapace du crabe au fil élastique. Ceci permettra à l'appât de mieux résister à la pression du lancer.
Je ne peux pas ramasser cet appât par moi-même et il ne fait pas parti des produits que l'on trouve facilement en magasin de pêche.
D'après ce que j'ai pu lire sur les réseaux sociaux, le turbo méditerranéen (astrée rugueuse) est un appât populaire dans le Var chez les pêcheurs qui cherchent à sélectionner les belles dorades.
Si vous prenez souvent des poissons sans voir les touches alors il faut revoir votre installation et vos outils de détection des touches. Suivez les conseils de mon article sur la détection des touches et faites des essais jusqu'à trouver ce qui marche pour vous. Dans tous les cas, la solution la plus fiable est de placer vos cannes sur des hautes piques et d'observer vos scions, même si cela est un peu fatigant à la longue.
Vous pouvez aussi essayer de retravailler vos montages en commençant par réduire la longueur de vos bas de ligne. Des bas de ligne longs génèrent moins de touches visibles que les plus courts. Par contre, si vous constatez beaucoup de touches sans suites, alors il faudra rallonger vos bas de ligne.
Quoi que vous fassiez, souvenez-vous que le surfcasting est une pêche active où il faut remonter les lignes régulièrement pour les inspecter et comprendre ce qu'il se passe avant de les relancer.
Ne vous découragez surtout pas. Sachez que l'expérience s'acquiert aussi avec les échecs et personne ne fait exception à la règle. Un échec ne vous apprend pas ce qui aurait du fonctionner mais vous apprend ce qui n'a pas marché. L'erreur serait d'insister en reproduisant les mêmes techniques et les mêmes erreurs en espérant que la chance soit avec vous. La prochaine fois et dans les mêmes conditions vous tenterez quelque chose de différent. A force de tentatives vous parviendrez à trouver ce qui fonctionne.
Pour gagner du temps, rapprochez-vous d'autres pêcheurs pour comprendre comment eux attrapent du poisson et apprendre à pêcher le secteur.
Tout ce que je sais est (ou sera) partagé sur ce blog à l'exception des endroits exacts sur lesquels je pêche car je ne souhaite pas que mes plages favorites soient envahies.
Toutes les plages de mon secteur (de la Grande-Motte à Palavas) valent le coup mais je ne veux pas avoir à changer mes habitudes parce que certaines personnes seraient tentées d'essayer mes plages préférées en pensant que le coin est meilleur qu'un autre.
Pour améliorer votre technique de lancer il faudra vous entraîner et demander à un pêcheur expérimenté de vous observer pour qu'il puisse vous aider à corriger votre geste. Quelques réglages de la longueur de la bannière peuvent aussi contribuer à l'amélioration du résultat.
Soyez un peu patient et persévérant. Les techniques de lancer modernes demandent un peu de pratique avant de parvenir à un geste convenable qui ne dévie pas et vous donnera la distance voulue.
En toute transparence, il est fréquent que je dévie moi aussi de 5 à 10° à gauche lorsque j'appuie un peu sur mes lancers. Pour compenser, je décale ma position de départ.
Pour les dorades, marbrés, chinchards et autre espèces je pêche entre 100m et 130m selon la canne, le montage et le plomb que je choisis.
Avec un vent soutenu dans le dos, la distance de pêche augmente facilement de 20m mais sur mon secteur favori il est rarement nécessaire de pêcher plus loin que 130m.
Il faut d'abord savoir que je ne suis pas un gros lanceur et que j'atteins rarement des distances remarquables.
En entrainement mes jets varient entre 170m et 210m selon le poids du plomb et le diamètre de la ligne. Toute ma progression et mes records sont affichés dans l'article sur l'entrainement au lancer.
Les lancers ont été réalisés avec un plomb seul (sans ligne de pêche) et sans vent. Le matériel et le fil utilisés sont précisés en commentaire.
Il m'a fallu environ 3 ans pour parvenir à une geste de lancer convenable. Je manque encore de rapidité et de punch, plusieurs petits détails restent à corriger donc je reste pour l'instant en dessous des performances que je vise, mais je m'en rapproche.
Ma progression a véritablement démarré lorsque j'ai commencé à me filmer pour analyser les images et prendre conscience de mes défauts. C'est une astuce que je vous recommande, surtout si vous vous entrainez seul, sans l'aide d'un mentor.
Je pense abandonner les émerillons triples au profit des perles à deux trous. Celles-ci sont moins pratiques lorsqu'il faut changer un bas de ligne (surtout en pleine nuit) mais elles ne s'emmêlent pratiquement jamais.
La forme particulière de l'hameçon n'empêche pas l'accroche appât de fonctionner mais il est possible que certaines formes d'hameçons circulaires avec une pointe légèrement désaxée aient tendance à attraper le montage si vous n'avez pas positionné la pointe vers l'extérieur en le plaçant sur l'accroche appât.
L'empile est opposée au traînard qui est destiné à reposer (traîner) sur le fond.
Dans les faits, beaucoup de mes montages utilisent des empiles longues qui traînent un peu sur le fond lorsqu'elles ne sont pas équipées de perles flottantes. Certains pêcheurs les considèrent donc aussi comme des trainards.
Mes empiles sont donc légèrement plus courtes que la distance qui sépare les émerillons pour éviter que les empiles ne s'emmêlent lorsque le montage tombe à l'eau ou que j'attrape un poisson.
Voici ce que cela donne le plus souvent avec des montages symétriques (montages où toutes les empiles sont de même longueur) :
2 empiles | 3 empiles | |
---|---|---|
Montage de 150cm : | empiles d'environ 130cm | - |
Montage de 200cm : | empiles d'environ 180cm | empiles d'environ 90cm |
Montage de 230cm : | - | empiles d'environ 110cm |
En règle générale, l'empile haute s'emmêle moins lorsqu'il y un courant changeant. Elle permet aussi une présentation un peu différente qui semble particulièrement convenir aux marbrés car c'est souvent sur les empiles hautes qu'on les attrape.
Le diamètre du fil dépendra du lieu de pêche. Pour les plages que je fréquente, mes bobines sont garnies de fil 16/100 à 20/100.
En bas de ligne j'utilise du fluorocarbone Tubertini Gorilla UC4 et du Gorilla Power (plus souple et plus lisse que le UC4). Mes bas de ligne sont montés en fil de diamètre 22/100 à 26/100 selon les appâts et les conditions de pêche (hors coups de mer).
Plus la perle est grosse et plus son pouvoir de flottaison est important. Elle pourra donc faire flotter un appât plus gros et plus haut. Les vers sont les appâts que l'on utilise le plus avec une perle flottante car ils sont légers. Un petit morceau de sardine peut aussi être présenté sur une perle pour attraper des chinchards ou des orphies.
Il y a des jours/soirs où les montages à perles flottantes sont les seuls qui marchent. Certains poissons comme les chinchards ou les oblades mordent rarement au fond mais souvent sur les perles flottantes. Les dorades aussi aiment s'attaquer aux perles flottantes.
C'est une question d'habitude et je trouve cela pratique pour rattacher le montage à l'agrafe de l'arraché. La rotation n'a pas beaucoup d'importance car j'utilise principalement des plombs montés sur émerillon eux aussi.
On pourrait très bien remplacer l'émerillon de tête par une boucle protégée par une gaine ou un scoubidou comme le font certains de mes amis, ou bien un anneau oval.
Source : http://www.leaderpesca.com
Je les noue à l'arraché, ce qui me permet de changer rapidement de montage et de ranger ma ligne facilement.
Ce système est fiable et solide. Tous les pêcheurs de compétition utilisent ce type d'agrafe que l'on trouve de plus en plus facilement dans les commerces français. Attention, certaines sont de piètre qualité et ne tiennent pas en place.
J'aime les deux secteurs. Le Petit Travers est un peu plus sauvage et moins fréquenté en soirée car il n'y a aucun restaurant à proximité mais le parking est situé à plus de 400m de la plage. Le Grand Travers est plus pratique d'accès car on se gare très près de la plage mais la présence des restaurants de plage (paillotes) génère une certaine foule qui vient discuter et vient marcher sur la plage au milieu de nos affaires. Comme j'embarque beaucoup de matériel avec moi, j'essaye de me garer au plus près et vais donc souvent pêcher au Grand Travers malgré la foule qui trouble ma tranquillité.
De temps en temps, je vais également pêcher les plages entre Sète et Marseillan. Ce sont de très bons secteurs mais la route me dissuade un peu d'y aller régulièrement. Je rentre souvent très fatigué de mes sorties et je fais donc attention de limiter la durée du trajet de retour pour réduire les risques d'endormissement au volant.
Je mange beaucoup de poisson (3 à 4 fois par semaine) et j'en donne aussi à mes proches qui sont ravis de pouvoir en manger eux aussi.
J'ai démarré le surfcasting en plage en 2010 avec des résultats moyens qui n'ont cessé de se dégrader jusqu'en 2014 (je pêchais déjà en digue depuis 2006 avec de biens meilleurs résultats).
La saison suivante (2015) j'ai remis en question tout ce que j'avais appris de la pêche en mer, à commencer par un ensemble de rumeurs sur le comportement de la dorade, sur l'invisibilité du fil ou encore l'obligation d'utiliser un montage coulissant pour berner les poissons.
J'ai commencé à m'inspirer des montages et techniques de mes amis compétiteurs. Il ne m'a pas fallu très longtemps pour obtenir de bons résultats. L'amélioration de mes résultats m'a fait comprendre que la technique me faisait défaut car j'avais passé trop de temps à écouter des foutaises !
Depuis, je cherche régulièrement à améliorer mes techniques et mes montages pour gagner en efficacité.
Je prépare mes sorties à l'avance en regardant attentivement la météo marine pour éviter les conditions climatiques qui ne me conviennent pas. Je regarde les horaires des marées pour évaluer les heures d'activité des poissons et la lune pour estimer le potentiel d'activité. Sans pouvoir vraiment confirmer que cela fonctionne, j'ai la sensation d'avoir augmenté mon taux de réussite. Peut-être est-ce uniquement parce que j'y crois et que je suis plus actif en action de pêche car plus motivé.
Avec quelques années de pratique régulière sur le même secteur j'ai acquis une certaine expérience et des repères qui me permettent de trouver rapidement les poissons. J'arrive maintenant à prévoir (à peu près) quelles espèces peuvent se trouver en activité en fonction des conditions climatiques, de la température de l'eau et de la période de l'année.
Ce n'est pas une science exacte, il n'y a pas forcément quelque chose de rationnel que je puisse expliquer et qui puisse servir de règle à tout le monde. C'est un feeling, une impression, une sorte de 6ème sens qui parfois se trompe complètement...
Pour finir, il faut savoir que je plonge régulièrement sur les plages que je pêche pour y ramasser des appâts et observer le fond. Cette étape de repérage m'aide à comprendre comment circulent les poissons, où se trouve la nourriture et donc où déposer mes lignes.
Pour réaliser une analyse statistiques j'ai eu besoin d'introduire un paramètre de succès. J'ai choisi une classification simplifiée de type "bon, moyen, mauvais". Cette classification est totalement personnelle et repose sur ma propre logique que voici :
Sortie Réussie - J'ai le sentiment d'avoir trouvé les poissons que j'étais venu chercher et l'activité ne m'a pas beaucoup laissé le temps de m'asseoir. J'ai constaté un rythme moyen d'au moins 2 touches par heure et j'ai réussi à attraper un minimum de 10 poissons que j'estime dignes d'être conservés à l'issue de la soirée même si je n'en ai pas gardé autant.
Sortie Moyenne - Le résultat final compte entre 5 et 9 poissons dignes d'être conservés même si le nombre total de prises peut être supérieur. Soit la pêche était un peu difficile avec une activité passagère ou une majorité de petits poissons, soit il y avait possibilité de mieux faire et je sais que j'ai raté quelque chose (ex: plusieurs poissons manqués ou perdus).
Sortie Difficile - Le résultat compte moins de 5 poissons dignes d'êtres conservés. La pêche était particulièrement difficile avec une activité réduite des poissons ou bien en raison de conditions climatiques et de mer peu favorables à la pêche.
Chaque année je prévois d'aller pêcher l'hiver et chaque année je manque de courage. Peut-être l'année prochaine :)
Pour me rencontrer il vous suffit de m'envoyer un message par le formulaire de contact du blog.
J'ai commencé par les pêches en eau douce puis me suis lancé dans la pêche en bord de mer à partir de 2006. Mes débuts en surfcasting datent de 2010.
Tout mon parcours est détaillé ici : https://www.surfcasting-mediterranee.com/auteur.html
Je n’ai jamais fait de gros poisson en mer autrement qu’en bateau mais à l'époque je pratiquais le no-kill (principe qui me venait de la pêche en eau douce). Je n'ai donc aucune idée de leurs poids.
Ma plus grosse prise en surfcasting est une dorade de 1.2kg (je ne compte pas les congres). Il faut dire que je pêche surtout la nuit sur des secteurs peu fréquentés par les gros poissons à ces heures-là. Attraper une grosse prise sera donc sûrement un coup de chance car je ne fais clairement pas d'effort pour cibler les gros spécimens. Par ailleurs, je refuse de prélever les meilleurs reproducteurs donc je relâcherai mes prises de tailles rares comme je le faisais déjà en bateau.
Mon record en eau douce est une carpe de 10.5kg. Ce n'est pas énorme non plus. La plus grosse pêche de ma vie a été réalisée en pêche au coup et totalise 154 poissons en un peu plus 8h de pêche pour un poids total dépassant légèrement 103kg (une journée totalement dingue !).
Cette question me surprend un peu et pourtant elle semble intriguer un bon nombre de lecteurs car elle revient souvent dans les questions que je reçois.
Je fais parti des gens qui gardent tout depuis plus de 20 ans... En bref, pour répondre à la question je possède environ 117 cannes :
Je ne parlerai ici que du matériel de pêche en surfcasting sinon je crains d'ennuyer tout le monde...